Une découverte amère après le retour à son domicile
Un retraité de plus de 80 ans pensait retrouver la sérénité après l’expulsion de squatteurs qui occupaient sa maison. Mais à peine de retour, il a découvert une facture d’eau astronomique de près de 100 000 €, correspondant à la consommation enregistrée pendant l’occupation illégale.
Une situation ubuesque qui illustre les conséquences parfois dramatiques du phénomène des squats en France.
Des squatteurs sans scrupule
Selon les relevés, les occupants illégaux auraient utilisé sans retenue l’eau courante durant plusieurs mois, sans jamais régler un seul centime. La facture, elle, est restée au nom du propriétaire.
Au moment de la régularisation, la compagnie des eaux a tout simplement transmis l’addition à l’octogénaire, considéré comme responsable légal du contrat.
« J’ai cru que c’était une erreur, puis j’ai compris que je devais assumer ce que d’autres avaient consommé », témoigne le retraité abasourdi.
Comparatif : facture moyenne vs facture du retraité
| Situation | Consommation moyenne annuelle | Consommation facturée au retraité |
|---|---|---|
| Volume d’eau estimé | Environ 120 m³ | Plus de 12 000 m³ |
| Montant moyen | Entre 300 et 500 € | Près de 100 000 € |
| Durée de facturation | Un an | Quelques mois seulement |
| Origine | Usage familial | Utilisation massive par squatteurs |
L’absurdité administrative
Le problème vient du fait que la loi considère le titulaire du contrat d’eau comme responsable, même si ce dernier n’était pas dans les lieux. Dans le cas présent, aucune disposition ne permet de transférer la charge financière aux squatteurs expulsés.
Résultat : l’octogénaire, déjà fragilisé par la perte temporaire de son logement, se retrouve face à une dette colossale.
Les points qui indignent l’opinion
- L’absence de distinction entre consommation normale et abus lié à un squat
- Le refus initial de l’opérateur de reconnaître la situation exceptionnelle
- La lourdeur administrative qui laisse le propriétaire seul face à la facture
- L’absence de recours simple et rapide pour les victimes de squatteurs
Une bataille juridique en perspective
L’homme a décidé de saisir un avocat afin de contester la facture. Selon ses conseils, il pourrait plaider la force majeure et demander un geste commercial de la compagnie.
De leur côté, plusieurs associations de propriétaires dénoncent une situation « kafkaïenne », qui rappelle l’urgence d’adapter les lois face au problème croissant des occupations illégales.
Quand une facture devient un symbole
Cette affaire dépasse le cas individuel. Elle soulève un débat plus large : celui de la responsabilité des opérateurs face aux abus liés aux squats. Faut-il continuer à faire porter le poids financier aux propriétaires victimes, ou repenser entièrement le système de facturation et de protection juridique ?
Pour que l’injustice change il faudrait tout simplement que ce soit les élus et les juges qui subissent ces situations….