En France comme à l’étranger, les témoignages de clients trompés, déçus ou carrément révoltés par les services de Norauto et Midas se multiplient. Derrière les façades rassurantes de ces deux géants de l’entretien automobile se cache, selon de nombreuses victimes, un système bien rodé d’arnaques déguisées en prestations “professionnelles”.
Devis gonflés, pannes imaginaires, facturations abusives, rétention du véhicule, refus de prise en charge : les accusations sont graves, nombreuses et récurrentes. Face à ce flot continu de plaintes, il devient difficile de parler de simples “erreurs isolées”. Ce que dénoncent des milliers de clients aujourd’hui, c’est un mode de fonctionnement structuré qui pousse à la consommation forcée, au détriment de l’éthique et du respect du client.
Des pratiques douteuses qui se répètent partout
Le scénario revient encore et encore dans les témoignages collectés sur les forums auto, Trustpilot, Custplace, Reddit ou QueChoisir : un client se présente pour un simple contrôle ou une petite réparation, et repart avec un devis dépassant parfois les 1 000 à 2 000 €, souvent pour des pannes qui n’existaient pas à l’origine.
Chez Norauto, une cliente rapporte qu’après une révision de routine à 560 €, son moteur tombe en panne deux jours plus tard sur l’autoroute. Résultat : plus de 1 900 € de réparation… refusée en garantie.
Chez Midas, un client a reçu un devis de 1 800 € pour une direction qu’un autre garage jugera ensuite en parfait état.
Le doute est semé : les diagnostics seraient-ils volontairement alarmistes ? Les clients ciblés en fonction de leur méconnaissance technique ?
Des devis “pièges” et un discours anxiogène
Les clients parlent souvent de pression psychologique exercée par les employés. Des formules comme “vous ne pouvez pas repartir comme ça, c’est dangereux” ou “vous risquez l’accident” sont fréquemment citées. Résultat : des automobilistes cèdent à la panique et acceptent de lourdes réparations sans prendre le temps de consulter un second avis.
Et lorsqu’ils refusent ?
Il n’est pas rare que les centres retiennent les clés ou le véhicule, obligeant le client à payer sous la contrainte pour récupérer sa voiture.
Des pièces bas de gamme, des réparations bâclées
Au-delà du prix, c’est la qualité du travail qui est régulièrement mise en cause.
- Des clients affirment que des pièces facturées n’ont jamais été remplacées.
- D’autres découvrent que des marques promises ont été substituées par des équivalents bon marché.
- Certains voient leur véhicule abîmé après une intervention : rayures, fuites, voyants allumés, bruits suspects…
Et bien souvent, le service client refuse toute prise de responsabilité, en renvoyant la faute sur un “franchisé” ou un “mauvais usage” du véhicule.
Témoignages accablants sur internet
La colère est visible dans les forums :
“J’ai demandé une vidange, je suis ressorti avec 4 pneus changés et un devis de 980 €… sans même qu’on m’appelle pour me prévenir.”
— (Forum Auto, client Norauto)
“Ils m’ont dit que ma batterie était morte. Je l’ai faite tester ailleurs : elle était à 90 %. Arnaque pure.”
— (Avis Trustpilot, client Midas)
“Ils ont gardé ma voiture 6 jours pour un filtre à air. Et en plus, ils m’ont menacé de frais de gardiennage.”
— (Custplace, client Norauto)
Les pages d’avis clients sur ces deux enseignes sont truffées de 1 étoile, avec des titres comme :
- “À fuir absolument”
- “Incompétents et voleurs”
- “Je regrette amèrement d’y être allé”
Une réputation qui s’effondre malgré la publicité
Le contraste est frappant : à la télévision, Norauto et Midas multiplient les spots rassurants, les promotions alléchantes et les slogans bienveillants. Mais sur internet, les avis authentiques peignent un tout autre tableau.
Ce fossé nuit gravement à la confiance, notamment chez les automobilistes déjà victimes d’abus. D’autant que ces marques appartiennent à Mobivia, un groupe tentaculaire qui contrôle aussi ATU, Auto5, Carter-Cash, Synchro Diffusion et plusieurs plateformes en ligne. Certaines victimes dénoncent même un modèle industriel bâti sur l’optimisation de la surfacturation.
Comment éviter de tomber dans le piège
Si vous tenez à votre argent — et à votre sécurité — voici quelques précautions indispensables :
- Ne jamais signer un devis dans l’urgence.
- Toujours demander une explication détaillée de chaque intervention.
- Comparer avec un garage indépendant ou une concession avant d’accepter.
- Vérifier les pièces remplacées, et réclamer les anciennes (c’est votre droit).
- Documenter chaque interaction, en cas de litige futur.
Conclusion : un modèle à remettre en question
Ce que révèlent des milliers de clients de Norauto et Midas, ce n’est pas seulement une série de malchances. C’est un système commercial brutal, dans lequel l’automobiliste devient une cible, et non un client. Ce sont des méthodes où la technique est au service du chiffre, pas de la sécurité.
Et tant que ces enseignes ne feront pas l’objet d’un audit transparent ou de sanctions concrètes, le phénomène continuera de s’étendre.
À retenir : avant de confier votre véhicule à Norauto ou Midas, réfléchissez-y à deux fois. Et surtout, renseignez-vous ailleurs.
Je confie mes voitures toujours à mon petit agent de la marque, sauf cet été où pour une simple crevaison, et pour la première fois, j’ai fait appel à Norauto plutôt qu’à mon concessionnaire, quelles surprises !!!
J’ais pris RV en ligne mardi 26 août 2025 pour une intervention à 15h, mais le site demande étrangement de manière peu claire d’amener le véhicule à 10h30, ce qui fut fait. A 12h05, je reçois un appel de Norauto pour me signaler de graves problèmes sur mon véhicule, une Renault Talisman de 65.000 km régulièrement entretenue par mon agent Renault. Il s’agissait de remplacer les pneus avant ( 337.90 € dont forfait MEV 19″ 47 € et garantie pneumatique 2 ans 11.90 €), les plaquettes et disques de frein avant et arrière et le remplacement du liquide freins (686.85 €), contrôle disques freins avant (69.95 €) .
Ils me disent qu’ils peuvent faire les interventions dans la foulée en gardant le véhicule, je refuse en disant que j’ai actuellement besoin de mon véhicule pour le travail, alors ils me disent qu’ils établiront un devis.
L’après-midi à 15h je viens recherche mon véhicule, et on me donne le devis avec 3 choix concernant 1. plaquettes+disques, 2. contrôle freins av, 3. pneus Goodyear sans me demander mon éventuel choix de pneus.
Je me rends ensuite chez mon agent Renault et lui montre le devis, il me dit, « oh nous avons l’habitude de ces pratiques de Norauto, beaucoup de clients nous en parlent ».
Il contrôle ensuite ma voiture, certaines plaquettes n’ont que 17.000 km d’usage, d’autres un peu plus mais seront changées, éventuellement selon les l
km parcourus à la prochaine révision ordinaires, les disques idem. Pour les pneus, effectivement il y avait un défaut de parallélisme qui a entraîné une usure sur les bords intérieurs, ce qui n’était pas visible à un simple coup-œil.
Ce qui me révolte est le procédé d’appeler les clients « sous-pression » pendant le repas de midi, en insistant insidieusement, mais sans dire les mots, sur le potentiel danger de rouler avec un véhicule dans un tel état, et dont il semble évident d’entreprendre les réparations sans délai. A ce moment le vendeur ne parle aucunement de coûts ou de devis. simplement il insiste pour que je laisse mon véhicule dans l’atelier afin d’entreprendre les réparations dans la foulée.
Il est certain que beaucoup de clients vont se laisser piéger ainsi « à chaud », je pense en particulier aux personnes âgées qui auront peur pour leur sécurité.
Je ne comprends pas que la répression des fraudes tolère de tels agissements, c’est triste.
Plus jamais je ne confierai mon véhicule à de tels établissements qui salissent l’image de l’industrie automobile.