Le constructeur automobile chinois Xpeng a fait plusieurs annonces lors de son AI Day cette semaine, notamment un nouveau robotaxi, des projets pour son activité de voitures volantes et la présentation d’un nouveau robot, mais le point culminant a été le lancement d’une version améliorée de son système de conduite semi-autonome. La nouvelle plateforme, appelée VLA 2.0, devrait être déployée dans toute la Chine et éventuellement sur les marchés mondiaux. Xpeng prévoit de rendre le système disponible pour une utilisation par d’autres constructeurs automobiles, Volkswagen étant le premier à s’associer à Xpeng et à adopter VLA 2.0, qui vise à battre la technologie Full Self-Driving (FSD) de Tesla.
Les véhicules actuels de Xpeng disposent déjà d’un système de conduite semi-autonome performant, mais VLA 2.0 va plus loin. Le système mis à niveau est conçu pour gérer des situations complexes de manière indépendante à l’aide d’une IA qui prend des décisions basées sur les données de scénarios de conduite réels précédents. Selon Xpeng, l’IA derrière VLA 2.0 a été formée sur près de 100 millions de clips vidéo de conduite réelle, ce qui équivaut à environ 65 000 années d’expérience pour un conducteur moyen.
Dans des conditions réelles, Xpeng affirme que les véhicules équipés de VLA 2.0 seront capables de circuler dans des rues étroites et de contourner des obstacles tels que des véhicules bloquant une voie. He Xiaopeng, président-directeur général de Xpeng, a expliqué que le système peut même reconnaître les gestes humains. Par exemple, si un ouvrier du bâtiment signale à la voiture de s’arrêter d’un geste de la main, le véhicule s’arrêtera automatiquement et reprendra la route une fois que l’ouvrier lui fera signe de passer.
Le nouveau système, dont le lancement est prévu au premier trimestre 2026, continuera de s’appuyer sur des caméras et des capteurs externes, tout comme les véhicules actuels de Xpeng. La mise à niveau matérielle majeure est une nouvelle puce développée en interne appelée Turing, qui offrirait trois fois la puissance de traitement des puces Orin de Nvidia actuellement utilisées dans les modèles Xpeng.
L’implication de Volkswagen a été annoncée par le fondateur Xiaopeng He lors d’une conférence de presse au siège de l’entreprise à Guangzhou, en Chine, et Xpeng espère attirer d’autres constructeurs à l’avenir. On ne sait toujours pas si Volkswagen envisage d’utiliser le système exclusivement en Chine ou de l’étendre à d’autres marchés. Il est interdit d’utiliser des puces fabriquées en Chine dans les véhicules circulant sur les routes américaines, une refonte majeure serait donc nécessaire pour proposer le système ici.
Même si Tesla propose son système FSD en Chine, la version disponible là-bas est plus ancienne que celle utilisée aux États-Unis. Le fabricant de véhicules électriques a eu du mal à obtenir l’approbation réglementaire complète du gouvernement chinois pour déployer sa technologie la plus avancée. Le système semi-autonome actuel de Xpeng est déjà un concurrent sérieux du FSD de Tesla, et lors de la conférence de presse, Xiaopeng a déclaré que VLA 2.0 nécessitait cinq fois moins d’interventions du conducteur lors des premiers tests par rapport à la version 13.2.9 du FSD de Tesla, la dernière disponible en Chine. Aux États-Unis, la version la plus récente de Tesla est FSD 14.0, qui est nettement plus avancée.