Lorsqu’une supercar est réduite en ferraille sous les coups d’un bulldozer, l’image reste gravée longtemps dans les mémoires. C’est ce qui s’est récemment produit aux Philippines, où les autorités ont choisi une méthode aussi spectaculaire que controversée pour s’attaquer au problème des voitures importées illégalement.
Des supercars dans le viseur
Il ne s’agissait pas de simples utilitaires, mais de modèles qui font rêver, comme une McLaren 620R, une Porsche 911 Carrera S, une Bentley Continental Flying Spur et même une Lotus Elise. Autant de voitures de grand prestige qui ont été saisies parce qu’elles sont entrées sur le territoire en violation des règles douanières.
Quiconque aime les moteurs peut imaginer le choc provoqué par la vue de véhicules de ce calibre réduits en pièces, alors que la pelleteuse abat sans pitié des carrosseries étincelantes et des moteurs affichant des centaines de chevaux.
Le choix de la destruction
Les autorités douanières philippines expliquent que la décision de détruire publiquement ces voitures n’était pas le fruit du hasard. L’objectif était d’envoyer un message clair: aucune tolérance envers le trafic illégal. Plutôt que de les revendre et d’engranger des fonds pour l’État, on a privilégié le fait de démontrer à tous que la loi ne tolère aucune échappatoire.
Un fonctionnaire a déclaré que « vendre ces véhicules aurait pu encourager d’autres trafics illégaux ». Un geste symbolique, certes, mais capable d’enclencher un débat international vif.
La question qui divise
Beaucoup de citoyens se demandent s’il n’aurait pas été plus sensé d’organiser une vente aux enchères des voitures, les recettes étant destinées à financer des écoles, des hôpitaux ou des infrastructures publiques. C’est la même réflexion qui surgit spontanément lorsque l’on voit des millions d’euros littéralement écrasés par le bras d’une machine.
Par le passé, dans d’autres pays, les véhicules saisis ont été utilisés par les forces de l’ordre ou vendus selon des procédures transparentes. Ici, au contraire, on a opté pour une punition exemplaire qui divise l’opinion publique entre ceux qui applaudissent la fermeté et ceux qui dénoncent ce qui ressemble à un gaspillage inacceptable.
Plus dissuasif ou plus gaspillage ?
La question demeure: une telle destruction est-elle vraiment un moyen de dissuasion pour ceux qui songent à contourner les règles, ou n’est-ce qu’un geste spectaculaire qui pénalise tout le monde? Le débat tourne en longueur, et pendant ce temps, les images des supercars réduites en débris ont fait le tour du monde, devenant le symbole d’une lutte sans compromis contre l’illégalité.