Trouver une Ford GT de 2005 oubliée dans un garage pendant plus de quinze ans n’est pas chose courante. Et pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé à deux passionnés qui se sont retrouvés face à ce trésor couvert de poussière. La scène, presque irréelle, semblait tout droit sortie d’un film : des combinaisons de protection, des bidons vides éparpillés ici et là, et une supercar qui gisait silencieuse, comme endormie dans le temps.
Un joyau oublié sous la poussière
Lorsque la porte du garage s’est ouverte, sous la lumière vacillante est apparue la silhouette familière mais fatiguée de la Ford GT, enveloppée d’une épaisse couche de poussière et de moisissure.
L’intérieur, malheureusement, n’était pas en meilleur état : le tableau de bord couvert de moisissure, le cuir rigidifié par l’humidité, et l’air dense du temps écoulé.
Pourtant, la curiosité a pris le dessus. L’un des deux a glissé la clé dans le tableau de bord, espérant un miracle. Le moteur a toussé, a tenté de reprendre vie, mais le bruit métallique a vite laissé entendre que le V8 n’était pas prêt à rugir.
Probablement à cause de l’allumage, du carburant désormais vieux ou de la pompe à essence hors service : autant de conséquences typiques d’une longue inactivité.
La Ford GT de 2005 : une icône américaine
Pour ceux qui ne la connaissent pas, la Ford GT de 2005 est une supercar conçue pour rendre hommage à la légendaire GT40, reine des 24 Heures du Mans dans les années 60. Sous le capot bat un V8 suralimenté de 5,4 litres, capable de délivrer 550 chevaux et un couple monstrueux de 720 Nm.
La puissance est transmise aux roues arrière, et dans la version la plus recherchée, la boîte est à six rapports manuels. Résultat ? une accélération de 0 à 100 km/h en 3,7 secondes et une vitesse de pointe de 330 km/h. Des performances qui, encore aujourd’hui, font pâlir bon nombre de sportives modernes.
Quand le temps se fait sentir
Cette histoire enseigne beaucoup à ceux qui aiment les voitures anciennes ou à hautes performances : une voiture, aussi puissante ou iconique soit-elle, ne peut rester immobile pour toujours sans en payer les conséquences. Les joints se sèchent, l’essence se dégrade, les systèmes électroniques se détériorent. En bref, la voiture souffre.
Avec le bon entretien et un peu de patience, toutefois, il est possible de remettre ces beautés sur la route. Et lorsque finalement le moteur se met à rugir — ne serait-ce que pour quelques instants — le rugissement qui s’en échappe n’est pas seulement mécanique : c’est de l’émotion pure, c’est le passé qui revient à se faire sentir, un battement de cœur à huit cylindres.
