Le moteur 1.2 Puretech du groupe PSA, aujourd’hui Stellantis, a acquis une réputation controversée au fil du temps. Tout comme d’autres moteurs de petite cylindrée, hautement technologiques, le 1.2 Puretech a aussi montré quelques problèmes de fiabilité, notamment pour les versions turbo de 110 et 130 chevaux. Mais vaut-il la peine de le considérer pour un achat d’occasion ? Voyons cela ensemble.
Les principaux problèmes du moteur 1.2 Puretech
Le principal souci concerne l’usure prématurée de la courroie de distribution, qui peut se désintégrer et contaminer le système de lubrification. Cela arrive souvent sur les véhicules qui parcourent peu de kilomètres annuellement, en particulier en milieu urbain, où les arrêts et redémarrages répétés provoquent une dilution de l’huile moteur avec du carburant non brûlé. La courroie, immergée dans l’huile, se dégrade rapidement et libère des particules qui peuvent obstruer la pompe à vide, les électrovannes de la distribution variable et la crépine de la pompe à huile.
Les conséquences peuvent être graves : perte de l’assistance au frein, baisse de la pression d’huile et usure précoce des arbres à cames et des soupapes. Heureusement, ces problèmes ont fait l’objet d’un rappel.
Rappel officiel : 220.000 véhicules concernés en France
En novembre 2020, PSA/Stellantis a lancé un rappel de sécurité pour les modèles équipés du moteur 1.2 Puretech turbo de 110 et 130 chevaux, produits entre mars 2013 et avril 2017. L’intervention incluait le contrôle de la courroie, de la pompe à vide et de la crépine d’huile, ainsi que le remplacement de composants défectueux, si nécessaire. De plus, le logiciel du moteur était mis à jour pour améliorer la détection d’éventuelles anomalies.
Selon PSA, seulement le 6% des modèles rappelés présentaient réellement des problèmes significatifs. Cependant, afin de réduire davantage les risques, le constructeur a révisé les intervalles d’entretien : la courroie doit désormais être remplacée tous les 6 ans ou 100.000 km, contre les anciens 10 ans ou 180.000 km.
La situation actuelle
Depuis 2017, la courroie de distribution a été améliorée, mais certains propriétaires de modèles ultérieurs ont tout de même signalé des problèmes, bien que moins fréquemment. Les nouvelles Peugeot 208 et 2008 peuvent également être sujettes à des défauts similaires, mais Stellantis propose une couverture des coûts pour les véhicules de moins de 6 ans ou de moins de 100.000 km, à condition que l’entretien ait été réalisé selon les recommandations officielles.
Cela vaut-il la peine d’acheter une voiture d’occasion avec ce moteur ?
Si le véhicule a été rappelé et entretenu régulièrement, l’achat d’une voiture équipée du moteur 1.2 Puretech ne représente pas un risque significatif. Cependant, il est essentiel de vérifier l’historique des entretiens et de s’assurer que les indications du constructeur ont été respectées.
Pour les modèles produits entre 2013 et 2017, il est conseillé d’être prudent : même s’ils ont été rappelés, certains pourraient développer des problèmes à l’avenir. Dans ces cas, il est fondamental de surveiller régulièrement la courroie et de faire appel à un mécanicien qualifié, de préférence dans un concessionnaire officiel.
Conseils pratiques pour l’achat
- Vérifiez l’historique d’entretien : privilégiez les véhicules dont les interventions sont documentées et réalisées sur le réseau officiel.
- Renseignez-vous sur le rappel : assurez-vous que le véhicule a été impliqué et vérifiez quelles interventions ont été effectuées.
- Négociez le prix : s’il existe des risques, utilisez-les comme levier pour obtenir une remise.
- Effectuez des contrôles périodiques : même après l’achat, veillez à respecter les nouvelles échéances d’entretien suggérées par Stellantis.
Malgré quelques défis, le moteur 1.2 Puretech peut être un choix valable, surtout s’il est associé à des modèles modernes tels que la Peugeot 208 ou la Citroën C3. Avec les précautions nécessaires, il est possible d’acheter une voiture d’occasion fiable et performante.
